mardi 22 avril 2014

Le, La, Les, L’, ?

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Ils sont bêtes hein, les animaux : Aucune invention, aucune imagination, rien ! Voilà des millions d’années que certains sont là, à faire l’amour de la même façon. Sans aucune variation. Ils sont là, depuis toute cette éternité, seulement femelles et mâles, se contentant de vivre leur monotone vie d’animale sans rien apporter de créatif à la nature. Si cela dépendait d’eux, la vie serait tellement fade.

Oui, certainement ! Certains animaux sortent du lot. Le poisson-faucon qui change de sexe et le cannibalisme sexuel chez la Latrodectus hasselti (Veuve noire) mettent un peu de piment dans leurs séjours. L’huitre plate qui change de sexe en vieillissant se débrouille aussi.

Mais ce n’est pas à notre dimension qui arrivons à déplacer des montagnes (ou presque).

Heureusement, hein, que la terre nous a, les humains. La monotonie, nous, nous ne connaissons pas. Oh que non ! Que de chemin parcouru depuis les seulement quelques milliers d’années que nous sommes là. Que d’inventions, que de transformations de la nature.

Et je ne pense même pas aux contorsions que nous pouvons nous infliger pour tuer la routine.

Normalement, l’accouplement, c’est un mâle et une femelle d’une même espèce. Et bien, nous avons changé ça. Maintenant, c’est plus compliqué. (C’est que la simplicité, ce n’est pas notre genre.)

D’abord, il a fallu plaire aux mâles qui, intérieurement, se sentaient femelles ainsi qu’aux femelles qui se sentaient mâles. Ça a commencé avec l’homosexualité (Super !).

Mais comme certains ne pouvaient se contenter de si peu et avaient même en horreur de vivre avec les attributs dont la nature les avait pourvus, tout ça a débouché sur la transsexualité (Génial !).

Entre les deux, il y a aussi eu ceux qui se sentent mâles ou femelles par intermittence. Aucun problème, Vive la bisexualité ! (Recto Verso, à voile et à moteur, …On ne finit pas de leur trouver des surnoms.)

Enfin, il y en a aussi qui sont mâles et femelles dans un même instant. On a organisé des orgies.

Maintenant pour s’accoupler, il suffit d’être deux. Et quand on y ajoute ceux-là qui affectionnent les cabris, poules et autres, peu importe deux qui ou deux quoi !

Alors, on aurait pu penser que ce serait tout. Comment trouver autre chose, pardi ?! Eh bien les Australiens ont relevé le défi. La semaine dernière la cour suprême a reconnu le droit de n’être d’aucun genre, Le genre neutre qu’on appelle ça. Une sorte de L apostrophe, mais en mieux (le « l’ » serait plutôt la bisexualité).

Le hic, c’est que ça va réformer, non seulement les formulaires. Mais aussi compliqué pas mal de taches. Il faudra maintenant d’abord demander une pièce d’identité avant d’apostropher« Monsieur », « Madame » ou « Vous, là… » .

Le genre neutre est le dernier en date, mais je ne me fais pas d’illusion. Nous n’en resterons pas là. Nous ne sommes pas des ces espèces qui attendent sagement leur extinction. Nous, nous la provoquons ;-)

Tilou
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jeudi 20 mars 2014

Déséquilibrante parité

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Le 8 mars dernier, on a encore parlé de la femme, du combat pour son droit à l’égalité. En France, on a encore eu droit au débat sur la parité :-). Ici, on a plutôt insisté sur la violence faite aux femmes par des hommes : violence physique, verbale, psychologique…On a aussi mis l’accent sur son potentiel, pris en exemple celles qui avaient réussi ou qui réussissaient encore dans leurs entreprises…

On n’a pas trop parlé de parité. Le premier amendement de la Constitution ne réclame qu’un quota de 30% de femmes dans le personnel de la fonction publique. On s’en contente.

Bon, personne ne semble vraiment y prêter attention. Je n’ai pas l’impression que cette insertion dans notre loi mère ait changé quoi que ce soit dans notre société (C’est qu’entre ce qu’il y a sur le papier et ce que nous appliquons, trouver la correspondance n’est pas gagnée d’avance ;). On n’en entend parler que par le gouvernement se targuant d’appliquer la constitution parce que dépassant ce quota dans sa composition. Mais on s’en contente. C’est une victoire, disaient certaines féministes à l’époque de l’amendement constitutionnel. On ne parle pas vraiment de parité.

Mais pour moi, c’est une erreur grave. Parce que la parité, vous savez, ce serait un sacré remède.

Si en France, c’est surtout les places politiques qui nourrissent ce débat. Moi, je me dis que restreindre cette trouvaille au gouvernement, la fonction publique ou le parlement serait du gaspillage. Allons-y donc partout : Les assemblées religieuses, les manifestations, les maternités (Euh…non, sa a ap difisil), places d’autobus, les troupes de danses, les équipes sportives, les cours d’universités,… Impérativement compter autant de femmes que d’hommes dans tous les secteurs de la vie.

Tenez, ça pourrait résoudre aussi le problème du manque d’établissement scolaire. On réclamerait qu’il y ait le même nombre de filles que de garçons dans chaque école ; ou on exigerait qu’il y ait autant d’écoles de filles que d’écoles de garçons. Euh…c’est vrai qu’il y a plus d’établissements pour filles. Bon, ça n’intéresserait pas les féministes, mais on l’appliquerait quand même. (Dura Lex sed lex !). Il serait donc fait obligation aux congrégations religieuses de fonder autant d’autres écoles de garçons nécessaires à rétablir l’équilibre (« nécessaires » s’accordent avec « écoles ». Encore qu’avec « garçons », ça marcherait aussi.)

La parité pourrait aussi résoudre un grave problème de déséquilibre démographique. Il semblerait qu’il y ait trop de femmes pour trop peu d’hommes sur la terre. On exigerait donc à toute famille, tout couple, de compter autant d’enfants males que de femelles. Pas question d’une quelconque exception. Vous avez 2 garçons ?, vous devez aussi compter 2 filles ! Vous avez 1 fille ? Vous devez donner naissance aussi à 1 garçon. Si en essayant de l’avoir vous mettez au monde encore une fille, tant pis pour vous ! Priez que vos deux prochaines couches soient des filles, sinon faut continuer. Une fois votre premier enfant mis au monde, pas question de s’arrêter avant d’avoir un nombre pair d’enfants, comptant autant de filles que de garçons. Avec ça, impossible aux hommes de prétexter le nombre supérieur de femmes pour justifier leur penchant polygamiques. D’une pierre, deux coups ! Pas mal, non ?

Bon, l’homosexualité, la transsexualité et le transgenre (trois mouvements soutenus aussi par beaucoup de féministes) deviendraient un tout petit peu plus compliqué. Dans une société parfaitement paire si un homme se met en couple avec un autre ou si une femme change de sexe, ça met en péril l’équilibre. Donc, soit ce serait interdit, soit une permission d’y s’adonner ne pourra être délivrée que si on retrouve un couple (pour l’homosexualité) ou une autre personne (pour les 2 autres) de sexe opposé ayant les mêmes désirs. Et hop ! Le tour est joué. Ces permissions-là feraient donc également le jeu de la parité.

Bon, d’accord. Je rêve tout éveillé, là ! On est encore loin de tout ça. Mais ne vous leurrez pas. Qu’un parti nous présente tout ça, un matin, comme contenu de son programme politique ne m’étonnerait pas. Équilibrés comme nous le sommes, c'est à notre portée.

Tilou
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dimanche 12 janvier 2014

4 ans seulement...déjà!

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4 ans déjà…

L’émotion est encore là. Dans nos regards et nos sourires les traces de ce choc sont encore décelables.

Évidemment, il faut faire bonne figure. Alors nous évitons d’exposer notre angoisse. Nous ne la cachons pas consciemment. Nous la dissimulons instinctivement plutôt. Nous évitons d’en parler.

Mais il suffit de peu pour mettre à nue notre traumatisme : une porte qui claque sans prévenir et nous voilà prêts à bondir.

4 ans déjà…

Les plaies de nos quartiers n’ont pas tout à fait cicatrisées. Dans une rue ou celle d’après, des ruines d’une maison ou un terrain déblayé non encore reconstruit, une vieille tente…Au nord de la ville, les sinistrés déplacés sont encore livrés à eux-mêmes.

4 ans déjà…

Le rêve d’un changement semblait prêt à se réaliser. Toutes les conditions semblaient réunies. On rêve encore du changement. 

4 ans déjà…

L’aide est vraisemblablement encore en route. 


4 ans seulement…

La vie semble avoir totalement repris. La reconstruction est presqu’achevée.

Évidemment, celle du Service étatique traine encore. Les bâtiments du Service publique et autres ministères peinent à sortir de terre. Mais ça n’a rien de bien différent d’avant. On s’étonnerait que ce fusse différent.

Les particuliers et le privé, eux, sont bien avancés. Ceux qui pouvaient ont reconstruits entièrement. Les autres ont masqués les fissures et les faiblesses de leurs édifices.

4 ans seulement…

Les normes de constructions ont repris leur place dans les tiroirs. Chaque particulier se fie à ses propres méthodes ou à celles de son « bòs » 

4 ans seulement…

Les politiques ont repris leur indécente danse de ne travailler qu’à mettre à mal le camp adverse. Le plus souvent au détriment du pays et du peuple.

4 ans seulement…

La solidarité a disparu. Nous sommes revenus à nos vieilles habitudes. Toutes les leçons sont oubliées.


4 ans déjà depuis que, sur le chemin de l’irresponsabilité, nous avions atteint ce carrefour.
4 ans seulement et nous semblons déjà résolus à continuer tout droit.

Tilou
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