vendredi 25 avril 2008

Tenue de circonstance

«Si sur quelqu’un on prétend se régler, c’est par les bons côtés qu’il faut lui ressembler.»

Seulement. Il faut identifier «ces» bons côtés. Dans certains cas, cela paraît difficile, dans d’autres, non.

Par exemple, la culture occidentale européenne qui a beaucoup influencé d’autres régions nous a légué, en Ayiti, notre tenue de cérémonies protocolaires. Et c’est pas mal joli. Sous-vêtements, chemise et pantalon, chaussettes, cravate, gilet, veste.

Et en plus de rendre beau, ça protège du froid. Même sous les tropiques!

C’est une expérience à faire, je vous assure. Assister, à midi, à un mariage avec tous ses «djobolobosou» qui font suer. Si en plus on se fait accompagner d’un chapeau et d’une paire de lunettes, c’est carrément la classe.

Il n’ est pas question de porter n’importe quoi hein! Pas de légères sandales, pas de t-shirts à manches courtes. Avec ça on risquerait d’avoir froid, sous les tropiques!

Parce qu’être bien emmitouflé, sous le soleil ou sous la pluie, c’est ça être protocolaire!

Tilou

vendredi 18 avril 2008

Presse Parano ?

La Presse peut être bien et utile.

Bien lorsque, par exemple, elle nous tient informés des affaires de l'État. Elle aide ainsi à la transparence de ce qui se fait avec nos taxes.

Elle est utile en nous aidant souvent à prendre certaines décisions. Ne serait-ce qu'en nous signalant l'embouteillage d'une rue; ce qui nous évite de venir nous y coincer.

C'est pour cela que le journaliste doit, selon moi, être considéré et respecté.

La Presse peut être dangereuse.

Dangereuse par le pouvoir qu'elle attribue à celui qui l'exerce. Rien que déclarer publiquement qu'une banque est en difficulté peut être la seule cause de la faillite de cette institution.

C'est pour cela que le journalisme doit, selon moi, être exercé par des personnes lucides et intègres.

La Presse peut être indécente.

Il arrive souvent que la vie privée et l’intimité soient bafouées au nom du droit à l’information. Les paparazzis en sont la parfaite illustration.

C'est pour cela que le journaliste doit, selon moi, toujours veiller à respecter particulièrement les droits des autres.

Le journalisme peut enlever le bon sens.

Par exemple, quand j'entends une association de journalistes ou de média réclamer que les journalistes ne soient pas agressés par des casseurs qu'ils veulent filmer, sous prétexte qu'ils font leur boulot!?

C'est pour cela que certains journalistes doivent eux aussi, toujours selon moi, consulter un psy de temps à autre. :)

Tilou

vendredi 11 avril 2008

du Nationalisme au Racisme

Il y a de cela quelques années, je recevais un courriel me demandant de participer à un vote devant élire la meilleure de trois chansons. Le courriel me précisait que je devais voter l’une des chansons en particulier pour soutenir un compatriote. «C’est presque du racisme», me suis-je dit.

La plupart de ceux à qui j’en ai parlé avait également reçu le courrier. Mais, contrairement à moi, ils trouvaient la démarche normale. Pour eux, j’exagérais de vouloir comparer cela à du racisme.

Et pourtant…ET POURTANT !

Le raciste tient compte, pour trancher en faveur ou au détriment de l’autre, d’une seule chose: sa race (sa couleur). Ainsi, l’œuvre en elle-même ne compte pas. Seul lui importe celui qui l’ a produite. Et de ce fait, pour le Noir raciste, le sifflement d’un nègre sous sa douche sera toujours un chef d’œuvre comparé à la 5e symphonie de Beethoven.

Alors, n’est-ce pas ce que demande de faire ce courriel invitant à voter pour un compatriote sans tenir compte des œuvres produites par ses concurrents ? Et après que ce compatriote aura remporté le concours, aura-ce été le triomphe de l’art ou du sectarisme ? Dites-moi. Et que pourra-t-on dire le jour ou un jury étranger nous fera du tort parce qu’il aura préféré un de ses compatriotes ?

Bon. J’admets qu’il sera difficile d’engendrer autant de souffrance qu’en a fait le racisme avec un simple concours.

Mais, honnêtement la démarche ne s’en éloigne pas trop.

Tilou

vendredi 4 avril 2008

Leurs Meilleurs Vœux

Qui n’ aime pas se sentir à l’aise? Qui n’ aime pas être facilité par le confort?

C’est naturellement que nous le recherchons, ce confort. Nous inventons le réfrigérateur pour amener à nous la fraîcheur de l’eau potable et conserver notre nourriture. Ceci nous évite d’aller à la source et à la chasse trop souvent. La télévision nous raconte en quelques minutes ce que nous peinons à apprendre, des heures durant, dans les livres. Avec le téléphone portable, la distance ne nous éloigne plus de nos proches.

Mis à part les inventions technologiques, le confort nous est aussi apporté par des services.

L’eau que nous utilisons pour notre quotidien nous est livrée à domicile. Tout comme le gaz, le courrier, le journal et la pizza du vendredi après-midi.

Mais ce confort qui améliore notre vie nous rend parfois insensés.

Je n’ aborderai pas les exactions que nous commettons pour l’obtention de ce confort, à savoir: vol, mensonge, meurtre et exploitation. Ces histoires-là sont flagrantes et nous sommes tous d’accord qu’ elles sont à proscrire.

Ce qui cependant est plus subtil, c’est l’absurde de certaines de nos démarches dans l’utilisation de certains services.

Comme d’habitude, prenons quelques exemples.

Envoyer un billet, une carte, avec un petit mot ou des vœux pour un ami ou un membre de la famille a de précieux, non seulement le témoignage que nous avons pensé à cette personne, mais aussi le temps que nous lui avons consacré, à penser puis à rédiger la correspondance.

Avec les cartes pré-imprimées, sensées nous aider à trouver nos mots, il n’ est plus obligatoire de perdre son temps. Il n’ est même plus nécessaire de savoir ce que dit la carte.

Et l’histoire des fleurs que nous faisons livrer à nos amours!?

L’ idée de départ était de passer un peu de temps à les cueillir, les arranger suivant un code entre les amoureux et à les offrir d’une façon qui faisait passer un message. Rien à voir avec une livraison faite par un coursier sous simple commande d’un bureaucrate via un appel téléphonique.

Et le résultat ne se fait pas attendre, nos amours, en recevant les fleurs ne sont heureuses que de recevoir des fleurs. Et nous, nous ne prenons plus le temps de lire les cartes que nous recevons. (Certains ne les ouvre que pour vérifier que ne s’y trouve pas un billet d’argent). Et nous n' avons pas tort puisque lorsqu'il est écrit «Mes meilleurs Vœux», nous ne savons plus de qui sont vraiment ces vœux.

Tilou