"Harcèlement" et "agressions" sexuels me posent problème. Le premier dans sa définition et le second dans la démarche engagée pour l'évincer.
Harceler une femme serait lui faire des avances avec insistance lorsqu'elle ne semblerait pas encline à les accepter. Je ne suis pas certain que la frontière avec "courtiser" soit très épaisse.
L'agression sexuelle, elle, a fait, et fait encore, souffrir beaucoup de femmes. Il n'y a aucun doute que c'est une chose à combattre.
Ce qui est navrant dans ce combat, cependant, c'est que nous occultons certains types d'agressions pour dénoncer d'autres.
Lorsqu'il s'agit, par exemple, de prendre le contre-pied de l'Eglise sur les relations sexuelles avant le mariage, nous affirmons que l'Homme est doté de sens qu'il serait contre-nature de réprimer.
Mais qu'en est-t-il de ces même sens lorsqu'un homme côtoie à longueur de journée ces femmes vêtues de tenues moulant leur corps, de mini jupes avec beaucoup plus de mini que de jupe ou portant des corsages qui n'offrent que leur poitrine?
Eh bien, il parait que dans ces cas là, il lui faut se maîtriser. Parce que (brusquement?) "Il n'est pas un animal...il doit se contrôler..."
Certes, on ne peut accepter de lui qu'il choisisse une de ces femmes pour lui plonger dessus. Cependant, prend-t-on en compte qu'il subit une agression lui aussi?
Et ma femme...euh...non! j'ai déjà eu mon lot avec l'histoire de ses tanga (voir ah!...la mode de chez nous!) Disons plutôt que c'est la même chose pour l'homme qui passe la journée à regarder sa femme lui exposer ses fesses pour ensuite s'allonger à côté d'une migraine la nuit venue.
Dans les deux cas précités, l'homme n'est-t-il pas agressé sexuellement?
Je suggère donc que le combat contre les agressions sexuelles soit complet, en réprimant les actes de violence physique de l'homme envers la femme et aussi en évitant les tenues et attitudes aguicheuses des femmes envers des hommes qu'elles ne désirent pas.
Tilou