vendredi 25 septembre 2009

Rigwaz!

Vous vous rappelez les époques ou la rigwaz était à la mode ? Ces temps où tous les enfants étaient dressés comme des chevaux, à coup de fouets ? C’est sûr, c’étaient de la barbarie.

Pour un rien, rigwaz ! À l’enfant qui désobéit, rigwaz ! À ceux qui se bagarrent en pleine rue, rigwaz ! Pour un mauvais carnet scolaire, rigwaz ! Et pour des écarts bien moins admissibles, rigwaz ! Rigwaz ! Rigwaz !

Alors, les Pays avancés ont pris les devants (yo toujou gen yon bann yo cho devan l'). Interdiction, par la loi, de frapper un enfant. Plus aucun châtiment corporel, sous peine de perdre la garde de l’enfant. C’est bien hein !? Et nous allons faire comme eux.

Pour être bien à la mode, certains parents se targuent déjà : « Moi-même, je ne bats pas mes enfants. Oh! Mais c’est vieux jeu ! » Et d’autres qui se préparent déjà à proposer la loi qui aborderait la question.

Moi, personnellement, je voterais en faveur du bannissement de la punition corporelle et de la fessée…Mais, je ne suis pas certain que cela soit une bonne solution dans un pays comme le nôtre. D’abord parce que nous n’avons pas les moyens d’appliquer cette politique. Ensuite parce que même avec les structures le résultat n’est pas garanti.

Les pays avancés (avanse ? pou ale ki bò ?) ont des structures qui leur permettent d’appliquer de telles lois. Ils disposent de grandes institutions et établissement pour récupérer les enfants qui seraient soustraits à la garde de leurs parents. Malgré cela, la délinquance juvénile reste florissante chez eux.

Ici, je ne vois vraiment pas comment ni où l’état mettrait les enfants retirés à leurs parents. Si l’on fait voter une telle loi et qu’un parent n’arrive plus à contrôler les actes de ses enfants, je suggérerai que l’insupportable soit déposé au parlement. (Au fait, je me demande si ce n’est pas déjà le cas pour certains parlementaires, à voir leurs comportements.)

Et puis, c’est quand même bizarre que l’on veuille priver un parent de son enfant parce qu’il essaie de le bien éduquer alors que beaucoup de dégénérés qui auraient dû être enfermés vivent tranquillement avec des enfants à élever.

Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il est important que l’enfant sache qu’au bout de certains actes, certains comportements, il y a une peine sévère. Sinon, il y a risque qu’il ne craigne plus qui que ce soit ni quoi que ce soit. Et pour finir c’est eux qui nous fouetteront à la rigwaz.

Tilou