jeudi 12 décembre 2013

Macaque?! On dit MONSIEUR macaque!

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Ou Ou Ou Ou Ha Ha Ha Ou Ou Ha Ou...

Euh…pardon, j’oubliais que vous ne comprenez pas forcément ce langage. Surtout que je ne suis qu’en phase d’apprentissage. Vous devinez quand même un peu de quelle langue il s’agit. Non ? Ben, je dois être loin du compte, finalement. En tout cas, c’est du Singe. Plus précisément le Chimpanzé.

J’avoue que le parler est bien plus facile que le comprendre. Cela fait une semaine que je m’entraine. Je prononce maintenant correctement, mais rien à faire, je ne progresse que très lentement dans la compréhension.

Mais non. Je ne suis pas fou. Au contraire, vous devriez vous y mettre vous aussi. Peut-être que dans un avenir proche, ça sera très utile.


Au début quand j’ai appris la nouvelle, je croyais à la blague la plus ridicule jamais entendue. Mais en fouinant un peu sur le net, les doutes sont partis. Au fait, ca part d’une bonne idée : limiter la maltraitance que l’homme fait subir à certaines bêtes (Je me suis souvent demandé si cela avait un sens de garder dans une cage un animal que l’on prétend aimer mais fait pour les grands espaces). Les hommes souvent sont de véritables sauvages envers les animaux.

Et puis cette simple démarche donne naissance à la plus géniale des trouvailles : Promouvoir des primates à la qualité de personnes. Et avec à la clé, tous les droits devant leur être reconnus.

Déjà, faudra bien les respecter. Pas question de discrimination. Un restaurant, un hôtel ne pourra sans doute pas leur refuser le service. Il faudra une loi anti raci... « antiespeciste », pardon !

Ils auront donc droit à leur logement. Un jour peut-être à l’éducation. Faudra apprendre à corriger nos enfants « non chéri, ce n’est pas poli de dire ‘gade figi makak la’. Faut saluer gentiment : « Bonjour Monsieur Makak ».

Et sait-on jamais si on ne finira pas par les avoir comme colocataires ou même comme patrons.

Certains d’entre nous en tireront des avantages. Les salons de coiffure se feront de véritables fortunes. La permanente sur tout le corps, ça ne sera pas donné.

On pourra aussi adopter ses singes et les élever comme nos propres enfants. On leur apprendra nos musiques, nos styles. Il y aura des macaques rasta (sa a ap move !).

Et ce ne sera que le début d’une véritable révolution. Au fur et à mesure on finira par rentrer tous les animaux dans le paquet. Les chiens et chats vivront en meilleure harmonie avec nous. Les cabris pourront déposer plainte pour agression sexuelle contre certains ;-).

Mais, il faudra aussi réparer quelques torts. Les poules devront être dédommagées. J’en ai tellement mangé que je ne peux soutenir leur regard. (Lòt jou mwen rankontre yon poul, mwen oblije vire tèt mwen tèlman mwen wont).

Ensemble donc nous vivrons tous «ensemble». Ce sera beau hein !?

Euh...oui. L’idée reste un peu bizarre tout de même. C’est les risques quand on a trop de gens à s’ennuyer sur terre. Ils inventent des passe-temps à chambouler le naturel. Et puis, à bien réfléchir, si les hommes ont le droit d’être bête, de temps en temps, pourquoi donc les animaux n’auraient pas le droit de jouer à être des personnes ? 

Tilou
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mercredi 4 décembre 2013

The real Matrix

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Vous vous rappelez Matrix ? Allez…Le film avec l’élu qui devait libérer la terre d’un monde virtuel contrôler par des logiciels. Ah... ça vous revient ! Pas mal hein !? Moi j’ai beaucoup aimé. (Bon, dans les 2 derniers actes, l’histoire est vite partie en biberine, mais le premier était parfait.)

Le film parle d’une époque où les hommes sont emprisonnés inconsciemment dans un monde virtuel ressemblant étrangement à la réalité.

Je vous vois sourire…Ben oui : À regarder notre mode de vie, ces temps-ci, ce film n’était pas si « science-fiction» que cela. Nous sommes actuellement de plein dans la matrice.

Nos amis sont plus nombreux à travers l’écran de l’ordinateur que dans notre ville. Et même à certains que nous côtoyons physiquement, et qui habitent nos quartiers, nous échangeons plus par courrier électronique que de vive voix.

Mais si ce n’était que ça, ;-)

C’est vraiment toute une autre vie qui s’est développée sur internet et, particulièrement sur les réseaux sociaux.

De même que Néo, le héros de THE MATRIX, était un simple employé dans son monde virtuel alors que dans le monde réel il ne faisait que rêver, plus d’un aujourd’hui endosse le rôle d’un tout autre personnage que le leur.

Certaines jouent les mannequins, posant chaque 3 minutes avec une nouvelle tenue et attendant anxieusement les «gorgeous» et «très belle ma chérie» de commentaires. J’admire surtout leurs modestie ;-) quand à celui qui ose un « Je vois que tu rayonnes » (m wè w klere, en français), elles répondent toujours « kote sa ? N’ap fè efò. » Réponse que l’on comprend mieux le jour où dans la vie réelle on finit par les rencontrer dans leur tenue négligée du quotidien.

Certains sont de fins analystes qui éclairent le pauvre peuple (le virtuel, bien entendu) dans la science qu’ils auront choisi de faire leurs. La politique, la médecine, la philosophie, le sport… On les retrouve dans tous les domaines…à part celui où ils sont pratiquants ;-)

Il y a aussi les blagueurs. Mais là franchement, c’est le meilleur exemple. J’ai connu un homme qui avait toujours le bon mot, l’astucieuse réplique et la bonne blague pour attirer les « lmao »et les « lol». Euh… plutôt les «Loooooooooo….l ». Quand je l’ai rencontré, pff. Un petit être très colérique et qui s’emportait contre tout et tout le monde.

N’oublions pas certains hommes politiques et autre personnages publiques qui s’érigent en modèles et saints, mais dont les frasques et bassesses sont connus de tous.

Et puis, il y a celui qui semble passer tout son temps sur internet. Toujours disponible pour répondre à un « bonjour, ça va ? », donnant l’impression de n’avoir aucune autre activité, mais à qui des journées de 72 heures feraient un grand bien.

Tout ce beau monde affiche des profils différents de qui ils sont vraiment. Et si pour certains c’est une démarche réfléchie et calculée, pour d’autres, cela se fait naturellement. Ils ne se rendent même pas compte de leur double vie. Ils ne réalisent pas qu’ils jouent un tout autre rôle que ce qu’ils offrent dans la réalité.

La réalité ? Bon, il faudrait peut-être penser à trouver un autre terme pour décrire l’espace hors des ordinateurs puisque si The Matrix n’était qu’un roman de cinéma, notre monde numérique, lui, est bien réel.
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