vendredi 27 février 2009

Assurance TOUT-risque !

Je critique souvent certaines pratiques des médecins. Celles qui manquent d'humanité, celles qui ne visent que le gain. On aura beau m'expliquer que le médecin doit vivre de son travail, je ne comprendrai jamais que la Salle d’Urgence d'un hôpital soit transférée à l’Économat.

Mais les médecins ne sont les plus reprochables qu'à cause de leur serment (voir Serment d'Hypoc...). Il y en a qui font pire. Bien pire!

Non, pas les avocats (pour cette fois?). Je parle des Assureurs.

L'idée de l'assurance n'est pas mauvaise en soi. Bien au contraire. Épargner quelques gourdes pour être, plus ou moins, couvert en cas d'une catastrophe ou d'une grave maladie, c'est une très bonne démarche.

Mais évidemment, les gens honnêtes se faisant rare, il n'est plus possible de faire dans la simplicité. Pour tromper et arnaquer, les assureurs veulent tout compliquer.

Dans une feuille de souscription d'assurance-maison je lis ceci: «Assurance contre tout sinistre, sauf: vandalisme, catastrophe naturelle et incendie.»

Ça ne semble pas poser de problème, sauf que je ne trouve plus grand chose qui pourrait mettre la maison en péril.

Une autre perle: «Assurance-accident: prime de X gourdes en cas de perte de la main.» Et puis au bas de la page, il est expliqué que pour que la perte de la main doit s'étendre jusqu'au poignet! Ainsi, si elle n'est coupée que jusqu'à la paume, vous n'avez pas droit à l'indemnité.

Pour ce qu'il en est du service,...Problème!

Lorsqu'il s'agit de les joindre pour répondre à leurs obligations avant une intervention d'un médecin, c'est toute une histoire. Lorsqu'il est question de recevoir l'indemnité, c'est tout un livre...d'histoires!

C'est peut-être pour ça que l'indemnité est aussi appelée «Prime». Parce que celui qui réussit à soutirer quelques sous d'un assureur mérite bien une récompense ;)

Une solution à cette affaire serait que le gouvernement mette en place une assurance-assurance. Ah! oui, lorsqu'on a à signer un contrat conçu par un avocat, un médecin et un assureur, on s'expose à tous les risques.

Tilou

vendredi 20 février 2009

Qu'y a-t-il, OH!?

«Qu'y a-t-il, oh!? Dans la rue, oh!?

Qu'y a-t-il, oh!? Je neeeeeu peux pas dormir.»

C'est jour de Carnaval, un moment important dans notre vie sociale en Ayiti. C'est une bouffée d'air contre l'asphyxie que nous imposent les problèmes quotidiens liés au mauvais fonctionnement des institutions et services du pays.

Lorsqu'une année a été difficile on s'en donne à cœur joie pendant les trois jours gras: déhanchements, mots orduriers, vulgarité, sexe... tout y passe. Et que ça soulage! Ensuite on peut repartir d'un bon pied pour refaire face à nos problèmes: Vie chère, insécurité, blakawout, grangou, élection, CEP, etc.

Et ce n’est pas une nouveauté.

Certaines musiques datant de la bataille Ti konkonm-berejèn chantaient déjà les mérites de ces trois jours.

Croyez-moi, ce sont les seuls jours de l'année où l'on peut se défouler...correctement. Tout comme les 5 ou 6 dimanches «précarnavalesques», les jours de manifestations, les jours de kermesse dans les écoles, les jours de kermesses gratuites sur le Champs-de-Mars, les jours de match brezil-ajantin, et...certains jours où l'on rencontre un DJ monté sur char sans que personne ne puisse expliquer sa présence dans les rues. A part ça, ce sont les seuls jours où l'on puisse s'amuser.

C'est important hein, les jours gras! C'est vital.

Et pour certains, ça l'est au sens propre. Vous ne vous imaginez pas combien de personnes gagnent leur vie grâce aux festivités carnavalesques.

Sans même mentionner ces petits marchands qui nous inondent de leurs zodevan et autres aphrodisiaques, ou encore les marchands de papita, bannann et griots qui, comme les précédents, ont de toute façon, le reste de l'année pour liquider leurs degaje; sans donc mentionner ceux-là, je pense à ces musiciens qui ne composent leurs « ...» (je n'ai pas encore compris ce qu'ils composaient) qu'à cette occasion.

Ils ne profitent pas du moment pour se faire seulement remarquer. Ces artistes (de je ne sais quel art) y voient la seule occasion de l'année pour trouver un sponsor pour leurs groupes fictifs.

Et, croyez-moi ça marche.

À un tel point que leur nombre croit chaque année. On doit vraisemblablement «fleurter» avec les 600 méringues, actuellement. Chaque Ayitien semble de nos jours vouloir participer au carnaval en tant que musicien.

hmm!...Mais c'est quand même dommage que l'on ne s'arrange pas pour faire défiler tous les groupes, sur char. Ah oui, au rythme où ça avance, le problème de la sécurité du parcours serait résolu de lui-même puisqu’il ne resterait plus personne sur le pavé.

Tiens!?..., Je devrais tenter ma chance, moi aussi. Après tout, n'est pas requis un talent particulier (à part le sens du ridicule) lorsqu'il ne s'agit que de faire le madigra au carnaval.

Tilou

vendredi 13 février 2009

quand on est fan, on est fan!

Vous savez ce que j'attends? C'est de voir Michael Jackson jouer et gagner la médaille d'or de tennis de table aux jeux Olympiques. Ah, que ça me ferait plaisir!

C'est que depuis tout petit j'en suis fan. Ces chansons ont bercé mon enfance. «Bili djiiine, dats may djannnjeur...»

Bon je ne connaissais pas les paroles. J'étais trop p'tit. Et puis c'était en anglais.

Mais j'aimais quand même. D'ailleurs j'étais pas le seul. C'était la star du moment. Tout mon quartier adorait et d'après mes cousins et copains plus âgés, le monde était à ses pieds.

Maintenant, il ne chante plus. En tout cas, je ne l'entends plus chanter. Et ça me désole. C'est la raison pour laquelle je souhaite le revoir en train de jouer au ping-pong.

Vous vous demandez surement si je délire. Parce que vous ne voyez pas comment je peux passer du chant au tennis de table?!

Eh bien de la même façon que certains passent d'une star de roman-télé à un spectacle de chant.

Ça avait déjà été le cas une fois que l'on ait demandé à une personne de chanter parce qu'on avait apprécié un film dont elle était la vedette. Et on remet ça.

Certes, on aurait pu inviter le scénariste puisque c'est l'histoire qui fut intéressante. Certes on aurait pu inviter l'acteur à nous faire une démonstration de son art. Mais ça aurait été un peu trop quelconque.

En l'invitant à venir chanter ça fait plus original. Il n'y a pas plus original et plus classe qu'une actrice qui chante. C'est presqu'un prérequis pour une actrice que de pouvoir chanter, croyez-moi.

C'est pas pour rien, hein, qu'un muet ne peut que difficilement avoir un premier rôle au cinéma.

Bon, il faut que j'y aille là. Je dois me préparer pour le grand jour. Je vais m'entraîner à scander: «Marina!!! Marina!!! Marina!!!»

Tilou