vendredi 30 juillet 2010

Le problème? Les votants!

Les périodes électorales ayitiennes s’accompagnent toujours de discussions. Vous vous dites peut-être que des élections sont justement le moment propice à des discussions sur les grandes directions que doit prendre un peuple, etc. Ç’aurait été ainsi banal si effectivement c’était le contenu des conversations.

Mais non! Le moment où les projets, propositions et contenus de programmes seront importants aux yeux des électeurs ne semble pas prêt d’arriver.

Il est plutôt question ces temps-ci de certaines candidatures à la présidence que beaucoup qualifient de scandales; principalement celles (encore éventuelles) de deux vedettes de musique.

Bon, disons tout de suite que je ne supporte aucun de ces (éventuels) candidats. J’ai l’intuition que, même avec une bonne volonté, aucun des deux n’est en mesure de coordonner les affaires de l’État.

C’est qu’ils n’ont aucune expérience dans le domaine. Certes, l’un d’eux, à une certaine époque, avait accéder à la présidence imaginaire du Compas. Mais ça n’avait rien de démocratique : Il se l’était adjugé par auto proclamation :…Coup d’État!

Et puis, ce fut le début de son déclin. Après cette année-là, il ne produisit aucune méringue digne de ce nom. Même que toutes ses œuvres références sont antérieures à sa prise de pouvoir. La présidence ne lui a donc pas trop bien réussi.

Cependant, je ne comprends vraiment pas l’explosion que provoquent les rumeurs de leurs candidatures. Bon, j’admets que l’on puisse être fatigué avec les anciens soûlauds, mais on ne peut leur enlever ce que leur garantit la constitution. (Pa gen okenn kote yo di ki profesyon ki dwe prezidan!) Et puis, à voir comment nous sommes gouvernés depuis quelques temps, il n’est pas anormal que chacun se sente à la hauteur d’être responsable de l’État.

Ils ont autant le droit que quiconque de briguer la présidence de leur pays. Celui duquel ils sont citoyens. Et moi, ça ne me dérange pas du tout.

Ce qui me fait peur, pourtant, c’est qu’ils risquent d’y arriver. Ah, là c’est un autre problème. C’est même LE problème : Nous avons un électorat inapte à assurer son rôle. On a beau dire et répéter (par populisme, évidemment) que le peuple est mature, qu’il sait ce qui lui convient…Il prouve le contraire à chaque élection. Le peuple ne vote pas de projet, de programme. Certaines fois, il vote même celui qui en présente le moins.

Si les citoyens se penchaient un peu plus sur le contenu des promesses des candidats, la crainte que suscite l’éventuelle candidature de ces deux stars de la musique n’aurait pas vu le jour.

Mais, vous savez, ceux qui s’offusquent contre la volonté de nos SipèSta à briguer la plus haute marche de l’État ne valent pas mieux que ceux-là qui avaient offert leurs votes à un kandida Bèbè. Ils font pareil en condamnant leurs accusés sans écouter leurs plaidoiries que seraient les programmes de campagnes qu’ils auraient construits.

Tilou

vendredi 23 juillet 2010

femmes de conviction !?

S’il y a quelque chose pour laquelle la femme se sacrifie toujours c’est son apparence. Il y a des femmes qui consacrent leurs vies à s’occuper de leurs enfants tandis que d’autres ne s’en soucient guère. Il y en a qui sont prêtes à tout faire pour de l’argent alors que certaines autres y préfèrent leur dignité. Le seul point commun que j’ai trouvé à toutes les femmes c’est le courage dont elles peuvent faire preuve lorsqu’il est question qu’elles se sentent belles.

L’homme a la réputation d’être, en général, plus doué physiquement, que la femme. Et par là, n’entendez pas seulement la force. Mais également l’habileté. Ainsi, On verra difficilement une femme se hisser à la hauteur d’un homme au tir à trois points, en basketball; au retouné acrobatique, en football; ou au « wili » sur une bicyclette.

Pourtant, je ne crois pas qu’il y ait un homme à pouvoir égaler les prouesses d’une femme sur leurs talons aiguilles. (Ah, lè m’di nou sa a !) Aussi grosse qu’elle puisse être, et aussi fine que puissent paraître les talons d’un soulier, si c’est ce soulier-là qu’elle désire avoir au pied pour le mariage de la voisine, la femme saura se tenir en équilibre dessus.

Si la jupe medium que vient de lui léguer tante Annie est la seule dont la couleur se marie bien à celle de son corsage préféré, madame, qui fait pourtant du XL, portera ce corsage-là! Quitte à s’allonger sur le ventre pour l’attacher, quitte à l’attacher avec une épingle, quitte à ne pas l’attacher du tout…elle la portera!

Parce que s’agissant de sa tenue, quoi qu’on en dise ou quoi qu’on en pense, une femme sait ce qu’elle veut. Lorsqu’une tenue à la mode est dans sa ligne de mire, madame ne lâche pas prise.

Et ce n’est pas vraiment une question de beauté hein! Enfin un peu, mais surtout dans sa tête, cet univers où même elle-même n’est pas certain de ce qui s’y passe (Ce n’est pas dit avec méchanceté : Mwen konnen nou!). Quand une femme croit qu’une tenue lui ira parce que sur «unetelle» (ou sur un cintre) c’était joli, rien ne pourra lui enlever cette idée de la tête. Elle croira toujours que ça lui donne l’apparence du soleil. Euh…il est vrai que dans bien des cas, ça fait effectivement le même effet que de regarder le soleil les yeux nus.

Ainsi donc, surtout lors des mariages, elles sont légions à arborer fièrement ces morceaux de tissus, les uns plus bizarrement taillées que les autres, qui ajustés à ces fameux talons aiguilles, donneront à ces charmantes dames l’aspect d’O.V.N.I. mouillés.

Et Les autres femmes, pas forcément mieux vêtues, qui viendront critiquer ne seront que des jalouses de leurs somptueux apparats. Quant aux hommes qui auront l’amabilité de ne pas commenter leurs tenues, ce ne seront que des goujats mal éduqués.

Bon, là, elles n’auront pas vraiment tort : certaines prouesses ne méritent-elles pas, au moins, des félicitations?!

Tilou

vendredi 16 juillet 2010

Codes de la route

Circuler dans les rues est important. C’est nécessaire et incontournable. Avec l’apparition des automobiles, c’est devenu dangereux.

Alors, on a établi des codes. Tout un ensemble de signes et de règles pour éviter que les voitures se rentrent dedans à tout bout de champs (euh…de route.) ou qu’une personne se fasse renverser à chaque coin de rue. (Bon! ça arrive quand même : qu’est-ce que ça serait sans ces précautions!).

Pour faire encore plus simple et bien plus pratique, on a mis en place le code international de la circulation routière. Dans n’importe quel pays, les règles de bases restent les mêmes : Le feu vert dit de passer, le rouge de s’arrêter. Le Point d’interjection dit « ATTENTION », etc.

Certes, il reste des différences d’un pays à l’autre. Mais généralement, les règles apprises dans un pays suffisent à circuler dans un autre.

Ces règles existent aussi en Ayiti. Enfin, elles devraient exister puisque la loi le dit. Mais à voir comment ça circule dans nos rues, ce n’est pas certain que les plus concernés soupçonnent leur existence.

Mais ce n’est pas grave. La nature ayant, jusqu’à ce jour, toujours horreur du vide, d’autres règles sont en application dans nos chaudes rues.

À part la règle DuPlusFort qui donne TOUJOURS la priorité à la plus grosse voiture, il y celle du PaGenPolis qui autorise tout. S’il y a celle du sens interdit, elle est palliée par le PaBack qui autorise le sens défendu, mais en marche arrière. Le OuPaWèManPàn semble autoriser toute voiture à stationner net au milieu de n’importe ruelle, rue ou avenue; même pour une panne d’air conditionné.

Vous vous demandez alors comment s’en sort les piétons dans cette jungle!? Eh bien, ils ont des pouvoirs! (tout bon wi!) Dès qu’un piéton décide de traverser, il tend la main et sans se soucier de la voiture qui arrive, il traverse. Et leur meilleure technique, la plus élégante aussi, c’est de pointer l’index vers le capot de la voiture. The Power of the Finger! Et la voiture s’arrête.

Et les doigts ne servent pas qu’à stopper les véhicules hein! On le retrouve dans un autre chapitre des codes routiers ayitiens : les destinations.

Ici, l’index pointé vers le haut, bien verticalement, traduit le Sèso. Ceci indique que le passant est prêt à faire le parcours plus ou moins debout. Lorsqu’il est dirigé vers le bas, le postulant passager doit s’arrêter au prochain arrêt marquant un demi-circuit (le plus souvent non officiel). S’il est pointé vers le haut, un peu obliquement, la destination est bien la fin du circuit le plus long.

À mon avis, il ne manque que Le Majeur en direction des voitures immatriculées « Officiel » pour que le code soit complet. Mais peut-être que cela ne changerait pas grand-chose. Puisqu’avec leurs grosses caisses, codes ou non, ça roule!

Tilou

jeudi 8 juillet 2010

Mèsi anpil anpil anpil !

I
12 janvier 2010: Je sortis de mon travail et passai récupérer ma fille à la garderie. Cela devait être une soirée comme celle de la veille car, à part que c’était l’anniversaire d’une de mes nombreuses cousines, il n’y avait rien de prévu. Même que cela aurait dû être plus calme: ayant beaucoup travaillé et peu dormi les jours d’avant, j’avais décidé de me coucher de bonne heure pour me reposer un peu plus tôt que d’habitude.

Dans la voiture, ma fille et moi chantâmes de bon entrain le refrain (« shake Shake Shake, kanèt la ») d’une publicité qui tournait depuis quelques temps sur les ondes des radios. Mais, nous, nous avions changé un peu les paroles et trouvions que « Shake planèt la »faisait plus poétique.
Nous arrivâmes à l’immeuble où nous logions et, comme d’habitude, après avoir garé la voiture dans la remise, je rentrai avec ma fille, prenant soin de bien verrouiller la barrière de la galerie donnant accès à notre appartement.

La veille, j’avais fait pareil pour ensuite installer ma fille devant la grande télévision du salon. J’étais allé, après cela, à mon petit bureau où j’allumai mon ordinateur pour commencer à travailler.

Ce 12 janvier, le courant électrique n’était pas encore rétabli et, mon fils et ma femme devant faire un détour chez sa mère n’étaient pas encore rentrés. Je décidai donc d’accompagner ma fille dans ma chambre et d’attendre l’arrivée de sa mère et de son frère en regardant la petite télévision.

Je déposai donc les sacs, allumai le petit poste, m’apprêtait à m’assoir sur le lit quand ma fille, qui entre-temps s’était rendue dans sa chambre récupérer son petit sac au dos en peluche, m’avertit : « Ma couche est remplie, papa. » Je me redressai pour la retrouver mais, tout à coup...je sentis le sol trembler sous mes pieds !

Un bruit lourd et s’amplifiant accompagnait les secousses qui s’intensifiaient, eux aussi. Je compris tout de suite : Un tremblement de terre !
 
« Sophie !, viens me trouver. Vite ! » Criai-je en me dirigeant vers sa chambre. Nous nous retrouvâmes au seuil de la porte de ma chambre. Je l’embrassai, la serrai contre ma poitrine et, plutôt par réflexe que de façon réfléchie, je m’abritai sous l’encadrement de la porte.

La maison bougeait. L’édifice entier tremblait et, levant les yeux, j’assistai aux craquements du plafond, des murs. J’eus le temps de voir se détacher quelques gros morceaux de bétons avant qu’une poussière aveuglante nous plonge dans les ténèbres. Je baissai la tête et fermai les yeux. Je pensai que c’était la fin. « Gade kijan mwen pwal mouri. Sak ta di sa ? ». Je me rappelai que mes dernières paroles à ma femme furent des reproches pour quelque chose d’assez banal. Je ne me rappelai pas de ma dernière conversation avec mon fils, ma mère, etc...Et cela m’attrista.

Plus tard, j’apprendrai que cela aura duré 35 secondes mais sur le coup, je m’imaginai que ce fut seulement 5 ou 10. La terre avait cessé de trembler. Il faisait encore noir, mais je devinai que la maison n’était plus dans l’état d’avant. Des voix me parvenaient du dehors : « Alléluia ! », « Ô ! Jésus ! »

Sur le coup je pensai que c’était peut-être uniquement l’effondrement de ma maison, comme ce fut le cas pour une école, il y a quelques temps. La chambre commençait à s’éclairer. Alors qu’au début j’étais debout, je me retrouvais maintenant accroupi, presqu’à genou. Je regardai Sophie (ma fille) et vis qu’elle avait du sang sur le front. Mais juste une égratignure. Je ne compris (et ne comprends toujours pas) ce qui avait pu la blesser alors qu’elle était contre ma poitrine. J’inspectai ses membres. Ouf ! Elle n’avait rien.

Je jetai un coup d’œil autour de nous pour constater que les murs, et les meubles avaient disparus. Il ne restait que des morceaux de bétons, du gravas et de la poussière. Le chemin vers la sortie était complètement barré. Je ne réalisai pourtant l’ampleur de la catastrophe (l’effondrement de la maison) qu’en apercevant dans mon dos, une salle de bain qui n’était pas la nôtre. Vraisemblablement, l’étage au-dessus était venu nous rejoindre.

La noirceur mourait et la lumière naissait par une ouverture dans un mur de la chambre endommagée. Ce mur où il y a quelques secondes régnait notre crucifix.

Je voulus me dégager mais mes deux jambes étaient coincées. Je me mis à crier « Au secours ! A l’aide ! » Puis Anmweyyyy ! Sophie me regarda et dit d’une voix tremblotante : « Papa, tu fais trop de bruit ! »
- Il faut faire du bruit, chérie, lui dis-je. Il faut faire beaucoup de bruit.
Je m’inquiétais à ce moment du temps que l’on prendrait pour nous récupérer sous ces décombres. Je vis un petit espace devant nous où je pouvais déposer Sophie, ce que je fis pour essayer de me dégager.
- Si tu vois quelqu’un appelle-le, lui dis-je
- Madame…Madame…Mon papa est bloqué !

Mais personne ne vint à notre secours.

Mes souvenirs, dans ce qui était tantôt ma chambre, s’arrêtent là, pour reprendre lorsque Sophie et moi passions par cette petite ouverture miraculeusement laissée par ces monstres de bétons. Nous étions sauvés.
II
C’est à partir de ce moment-là que j’allais vivre certaines choses me causant les émotions les plus fortes de ma vie :

- Devant l’appartement, les voisins du quartier, certains avec qui j’échangeais à peine un «bonjour», d’autres que je voyais pour la première fois, tous en larmes et criant « Ludwy mouri, mezanmi, li mouri ak tipitit la » puis, me voyant arriver après avoir contourné l’édifice, nous prenant ma fille et moi dans leurs bras en glorifiant : « Mèsi Jezu »

- Mon épouse, mon fils, Sophie et moi nous étreignant et fondant en larmes après nous être retrouvés. Et mon fils disant tout bas « Merci Bondieu »

- Ma mère au téléphone me rassurant au sujet de mon frère, ma sœur et mon cousin.

- Les deux nuits que je passai sur ce terrain vague à regarder ma femme et mes enfants dormir par terre, protégés du sol par une mince serviette

- La nouvelle de la disparition de plusieurs de nos proches

- L’entraide indescriptible dont a fait preuve la population Ayitienne

- L’obligation pour moi de me soumettre à presque tout ce que j’aurais refusé avant cela (Ex : voir mes enfants porter un maillot avec l’effigie du Président)
III
Si je raconte cette histoire aujourd’hui, en ce jour de mon anniversaire, c’est parce que ce moment a changé le cours de ma vie. Pas seulement en m’ayant enlevé les biens matériels que mon épouse et moi avions constitués, mais surtout en m’ouvrant les yeux sur ce qu’il y a vraiment d’important dans la vie : le prochain.

Depuis le 12 janvier, Le Seigneur m’a placé sur la route de nombreux bons samaritains :

Ma mère et ma belle-mère ont TOUT fait pour que le moment nous soit le plus supportable que possible ; se débrouillant pour nous fournir tout ce dont nous avions besoin.

Mon beau-frère, mon jeune frère, mes cousins et ma sœur ont fait preuve d’un courage et d'un sens de responsabilité que je ne leur soupçonnais guère.

Mes tantes et toute ma famille de l’étranger n’ont cessé de me réconforter et de m’aider

Des amis, pourtant touché également, m’ont tenu la main. (Certains, comme mes amis du web, sans même le savoir)

Mes employeurs m’ont apporté leur aide et ont tout fait pour préserver ma dignité

Mon fils a fait ma fierté en apprenant à prendre soin de sa sœur.

Ma belle-sœur et son mari m’ont donné le courage de rebondir.

Et s’il fallait encore une preuve, mon épouse a parfois usé de sacrifice pour que je ne perde pas la tête.
IV
Voilà donc pourquoi et à qui je tiens à dire Merci aujourd’hui. Qu’ils se souviennent ou non de mon anniversaire, ce n’est plus très grave. Je leur dis un grand merci aujourd’hui, parce qu’ils ont, tous, grandement contribué à ce que, aujourd’hui, je puisse vivre un heureux anniversaire.

Mèsi anpil anpil anpil!

Tilou

jeudi 1 juillet 2010

Jusqu'au bout!

L’autre jour, je me suis rendu à l’évidence : il y a des combats perdus d’avance. Certains rêves que je caresse ne se réaliseront sans doute jamais.

Qu’il n’y ait plus autant d’hommes politiques n’ayant rien à faire du sort de leurs peuples ; que les instituteurs se soucient un peu de la qualité de ce qu’ils apprennent à leurs élèves ; que les pasteurs et prêtres arrêtent de vendre aux pauvres leur opium et s’enrichir au nom de leurs causes; que les médecins aient un peu plus pitié de la poche de leurs patients (bon, on a quand même le droit de rêver non ?) ; que la sobriété soit une constante au sein du gouvernement Ayitien (ok, d’accord il ne faut pas dormir aussi profondément) ; que hommes ou femmes, nous nous respectons les uns les autres …Tout cela n’est peut-être que pure utopie.

Voir les humains vivre honnêtement, en faisant attention à leur dignité ; Voir le mariage respecté comme cela se devrait, avec un respect et un amour de la même dimension que le sacrement ; voir les institutions tenir leurs rôles pour guider la société…Le gouvernement, gouvernant; l’Église, édifiant; l’École, instruisant; la famille, éduquant…que cela serait beau !

Mais ce n’est pas possible !

Parce que personne n’y croit. Certes, plus d’un le souhaite. Mais n’y croient guère. C’est que c’est compliqué de croire encore à quelques choses que piétinent ceux-là mêmes qui les prônent. Et que ça fait mal quand cela vient de nos plus proches voisins.

Alors on a envie de tout balancer, de faire comme tout le monde. Oublier ces histoires de conviction, de foi. Foutre tout par-dessus bord et…vivre heureux. Comme tout le monde !

J’ai essayé cela, pendant deux jours. Je me suis mis à…(anfen, mwen pa kwè nou panse mwen fou pou mwen ta met afè mwen deyò !?). Et pendant ces deux jours, j’ai respiré un autre air. Nauséabond, mais…rafraîchissant. Hmm ! (presque comme la cigarette ?)

Mais à cet air, je ne veux plus goûter. Parce que ce n’est pas moi, ça. Non ! Ce n’est pas moi, de faire comme les autres rien que pour faire comme les autres. J’ai des convictions et j’y tiens.

Je ne suis pas comme je suis pour être aimé des autres, mais parce qu’en mon âme j’ai la conviction que le bien, le respect, l’honnêteté et la vérité sont des valeurs dépassant les mots qu’on utilise pour les nommer. Ils n’ont de sens que dans le vécu.

Alors, je laisse aux autres, ceux qui s’en sont habitués, ceux qui m’ont déçu, ceux qui aiment cela…je laisse donc aux autres le plaisir de l’air nauséabond. Moi, je continue la route. Je la continuerai…avec ceux qui voudront. Seul. Avec l’aide de Dieu, je la continuerai.

Je continuerai donc ce combat, sans trop me préoccuper de son issu, parce que quand on mène le bon combat, on ne se soucie pas de qui va gagner. On se contente de combattre de toutes ses forces pour que le rêve, un jour, devienne réalité.

Du fond du cœur, Tilou