vendredi 26 novembre 2010

Nou pwal vote !

Les élections sont pour ce week-end. Aujourd’hui à minuit, le temps des campagnes prend fin. Après plus d’un mois donc, les divers spots nous intimant l’ordre d’aller voter ne seront plus qu’un souvenir. (Au moins en attendant l’éventuel 2e tour).

Ces campagnes électorales m’ont été très instructives.

D’abord, et c’est normal, à propos des différents candidats postulant pour la présidence.

J’ai compris que certaines personnes politiques ont une idée claire et précise de ce que peut -être la direction d’un pays, qu’elles sont encore capable avec un discours cohérent d’offrir une option sérieuse à la décision de leurs électeurs.

Bon, j’ai aussi appris que d’autres n’ont rien compris à l’affaire, que la politique ne protège pas de la folie, et encourage même la mégalomanie; que la folie non plus ne protège pas des ambitions politiques utopiques.

Ensuite au sujet des potentiels électeurs.

Il y en a de plus en plus qui se sont mis à écouter ce que leurs futurs dirigeants avaient à leurs proposer, plutôt que de s’amouracher d’un individu, sans aucune considération pour ses idées ou ses aptitudes à jouer son rôle de président de la république.

Mais du boulot, il en reste! Trop de gens sont encore à baser leur conviction sur des «on-dit» quand ce n’est pas simplement « M’Just renmen M’sye! ». Il y en a aussi qui votent pour celui ou celle qui devrait gagner; comme il le ferait pour une boule de borlette. L’un d’entre eux m’a même mis en garde : «Si ou pa vote ‘untel’ dimanche, wap wont wi!» (Bon, sa nou vle mwen reponn yon pawòl konsa!)

Le temps de la campagne s’en va donc. Je regretterai seulement quelques musiques de campagnes qui m’ont bien fait danser. C’est le meilleur côté de cette campagne. Par moment, j’avais vraiment l’impression d’être en pleine période carnavalesque. (Anpil bon mizik!) Ah…ça va me manquer. Certaines ont même failli me convaincre de voter le candidat qu’elles promeuvent.

Mais d’un autre côté, cette affaire d’embouteillage à chaque coin de rue devenait insupportable. Plus moyen de circuler. Sur toutes les routes un char musical trainant à sa suite un lot d’ « epav ».

Enfin! C’est presque fini, tout ça. Place maintenant aux organisateurs. C’est eux, par leur honnêteté (et leurs aptitudes en arithmétique) qui diront si, contrairement aux dernières présidentielles, tout cela a valu le coup.

Tilou

jeudi 18 novembre 2010

À contre-courant

Il y a des gens qui ne font que suivre le courant. Quel que soit le domaine, quel que soit le sujet, ils épousent l’opinion de la majorité. Qu’il s’agisse de musique, de mode, de politique…de choses banales ou importantes, ces gens-là sont toujours du même avis que les autres.

Bon! Certaines fois, elles semblent s’opposer à l’opinion à la mode, mais en fouillant un peu (un tout petit peu) on se rend compte facilement que cette position n’est que celle de leurs entourages immédiats, et non le résultat de réflexions qui seraient les leurs.

Ces gens-là sont donc toujours dans la mouvance, ON THE GROOVE…toujours en train de nager dans le sens du courant.

Mais, il y en a d’autres qui sont autrement.

Tenez! Prenons les «étudiants» de la Facultés des Sciences Humaines en Ayiti. Ceux-là, on ne peut vraiment pas les mettre dans le lot de ceux qui font toujours comme les autres. Vraiment pas!

Ils ne perdent pas une occasion de descendre dans les rues et «foutre en l’air» la paix des gens. Un étudiant, normalement, ça étudie, non? Eh bien, non! Eux, passent leurs temps à bloquer les rues, enflammer des pneus et casser des voitures.

L’Université est reconnue pour être le lieu des grands débats. Ben eux, ils n’acceptent de débats que les manifestations de rues.

Ils ne reconnaissent aucune autorité. Ni le gouvernement qui ne peut plus intervenir dans la nomination du rectorat, ni le Ministère de l’Éducation qui ne peut plus intervenir dans le curriculum, ni la police qui ne peut plus pénétrer dans l’enceinte des facultés. (Euh…quelqu’un peut-il me renseigner sur l «Autonomie »de l’Université qu’ils réclament encore à tue-tête?).

Et pour les policiers, cela devient un vrai casse-tête. Certains n’osent même plus circuler dans les rues du centre-ville par peur de violer l’enceinte de l’Université. C’est qu’avec la présence régulière des Étudiants (qui finalement n’étudient pas beaucoup) dans les rues, on ne sait plus où sont les salles de classes.

Ces étudiants sont toujours contre tout. Bon! Ils ne le cachent pas, hein. Ils clament haut et fort que leur lutte vise le renversement du système en place. Et d’après-moi, le mot «renversement» n’est, là, pas utilisé comme figure de style. Ils font vraiment tout pour que la société soit sens dessus-dessous.

Et d’ailleurs, les principales victimes de leurs casses sont souvent de simples citoyens vaquant à leurs occupations et se retrouvant au mauvais endroit au mauvais moment. (S’ils assistaient aux cours, peut-être qu’on aurait pu leur apprendre un peu plus d’humanité, aux Sciences Humaines!)

Voilà donc des gens de convictions, ces étudiants (qui finalement n’étudient pas beaucoup) de la Faculté de Sciences Humaines. D’accord, ce n’est pas tous les étudiants de cette faculté qui sont des casseurs, mais même ces autres qui n’en sont pas, ne semblent que se laisser emporter par ce courant qui consiste à toujours être…à contre-courant.

Tilou

vendredi 12 novembre 2010

Examen final !

On a beau claironner que notre École, malgré ses baisses, garde un bon niveau, je pense que c’est le plus grand échec de notre société.

Évidemment, on me mettra devant un «fait accompli» que serait la réussite, en général heureuse, de ceux de nous qui intègrent les écoles étrangères après avoir fait leurs premiers pas dans notre système scolaire.

Mais cela peut-il vraiment tenir la route?

Réfléchissons: Quel élève une fois au secondaire ne passerait pas avec succès les examens de première année de primaire ? (pardon?... Mwen ka sezi?...bon, je parle des écoliers qui sont... à l’ école!). Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit, non? La raison pour laquelle nos résultats sont si brillants à l’extérieur, est que nous sommes questionnés sur des notions déjà vues ici.

Mais quand il s’agit de nouvelles réalités ou même simplement d’ adaptation des notions déjà apprises...(nou mellus). Et pour vérifier cela, il n’est même pas nécessaire de voyager. Nous le vivons au quotidien:

Combien parmi nos premiers de classe, obtenant toujours la note maximale en cours de Physique sont réellement capables d’installer leur «inverter» eux-mêmes?

Ou encore, combien de nous, super doués en cours de géométrie et trigonométrie sommes en mesure d’évaluer correctement et à vue d'œil, les distances, la taille d'un individu, etc... (Les étrangers le font très bien, hein!)

Notre école ne nous forme que pour obtenir de bons carnets. Les élèves et leurs parents s’en satisfont.

Pourtant, à mon humble avis, passer en classe supérieure devrait être, sinon un souci secondaire, mais tout au moins, la conséquence naturelle d’une bonne assimilation (je ne dis pas mémorisation) des notions apprises en classe.

Parce que le vrai test, c’est dans la vraie vie, dans le quotidien que nous le passons. C’est là que les mesures d’hygiène qu’on nous rabâche depuis les petites classes peuvent nous sauver la vie. C’est là que cours d’économie domestique, de droit et de mathématiques doivent nous aider à prendre les bonnes décisions. Oui, C’est LA VRAIE VIE, seulement, qui peut dire qui de nous avions été des bons élèves en cours de religion, d’histoire et de civisme.

Tilou